Làmina 2. Encyclopedie Moderne, ou Bibliothèque universelle de toutes les connaissances humaines (París, 1842).
26891
Desconegut | Desconocido, Especial
Engraving
Paper
París |
Documentació numismàtica
Late modern period (1842)
Ancho 13.40 cm
Altura 21.00 cm
Altura 21.00 cm
Làmina núm. 2 de la veu "Monnaie" del tom 17è (Explication des planches) de l'obra Encyclopedie Moderne, ou Bibliothèque universelle de toutes les connaissances humaines (París, 1842).
Representació de maquinària de laminació i premsa d'encunyació de moneda: Encyclopèdie Moderne. - MONNAIE. - Pl. 2. - 225 - Publiée par P. Duménil, París, 1842, - Diguet sc.
Segons l'explicació que apareix en les pàgines 401-402 de dita obra:
La figure 1re représente celle à laquelle les Anglais donnent le nom de planchet cutting cut Mill (moulin à couper les planchettes). Elle se compose essentiellement de deux arceaux circulaires S, S, mus par un système d’engrenage CD, et qui découpent, en fragments d’une dimension double de celle que doivent avoir les flans, les lames métalliques soumises à leur action.
Après ce premier découpage, les planchettes sont derechef soumises au laminoir, afin d’arriver plus précisément à l’épaisseur voulue , puis on les porte au second découpoir , blank cutting out Press (presse à couper les flans), que nous voyons représenté fig. 2. Les deux pièces principales de cette machine sont un coin A en acier, et un poinçon ou découpoir circulaire B, également en acier. Le mécanisme qui fait mouvoir ces deux pièces, entre lesquelles se découpe le flan, offre une grande ressemblance avec celui du balancier, que nous examinerons plus loin.
Après l’ajustage des flans, il s’agit de les frapper, c’est-à-dire, d’imprimer l’effigie sur l’une de leurs faces, et l’écusson sur l’autre. Mais , avant cette dernière opération , on procede au blanchiment ou décapage des flans ajustés ; à cet effet, on les fait chauffer au rouge cerise , sur un plateau de fer battu , dans un fourneau à rêverbère , puis on les jette, ainsi rougis, dans un bain d'acide sulfurique étendu d’eau; on les y agite afin qu’ils présentent toutes leurs surfaces à l’action de l’acide ; on les lave , on les essuie , et on les fait sécher au feu , afin qu’ils ne retiennent aucune humidité qui en ternirait la surface et qui pourrait altérer les coins.
Lorsque ce travail est terminé , celui du balancier commence. Le but de ce dernier travail est, comme nous l’avons déjà dit , d'imprimer d’un seul coup , et par une même pression, l'effigie sur l’une des faces de chaque flan, l’écusson sur l’autre , et en même temps de produire le cordonnage.
Pour que cette opération ait un plein succès, sans trop fatiguer les matrices d’effigie et d’écusson entre lesquelles le flan est posé, il est nécessaire que le métal soit aussi compressible que le comporte sa nature modifiée par l’alliage; c’est, pour cette raison que les flans ne doivent avoir , avant de passer sous le balancier, aucun écrouissement, quelque faible qu’il puisse être. Mais plus les pièces de monnaie acquièrent de dureté par cette dernière pression, plus elles sont en état de résister au frottement et aux diverses causes de déperdition de matière qu’elles éprouvent en circulant; il convient donc à la bonne fabrication des monnaies, que le balancier agisse avec énergie.
Le balancier se compose d'une vis portant trois filets carrés à forte saillie , sur une longueur égale à six fois son diamètre; cette vis est en fer et agit dans un écrou en cuivre. Sa tête , qui forme six pans, s'engage exactement dans un œil pratiqué au milieu d'une barre horizontale en fer , ou volent, à l'aide duquel on lui imprime un mouvement de rotation. Afin d'augmenter encore la force des bras de ce volant, on le garnit de masses de plomb à ses extrémités. Lorsqu'un mouvement rapide est imprimé au volant, la vis agit; mais son extrémité, rencontrant un obstacle fixe, arrête presque subitement le mouvement et produit alors une énorme pression. L’écrou , fixé d’une manière invariable, résiste à l'action de bas en haut que ce mouvement lui communique. L'extrémité inférieure de la vis est exactement assemblée à une pièce d'acier qui transmet le choc ; cet assemblage a lieu au moyen d'une tête d'acier garnie d'un fort tenon entrant dans une mortaise pratiquée dans la vis. Les dimensions du tenon sont telles qu'il n'a pu entrer dans la mortaise que quand les parois en ont été dilatées au moyen de la chaleur; par le refroidissement qui suit cette introduction, ces parois éprouvent une contraction qui établit un contact intime.
Un tampon d'acier, supporté par des ressorts à boudin, reçoit le coin supérieur et lui communique le choc transmis par la vis; le coin inférieur se trouve également appuyé sur un tampon de même métal. Le flan se place entre les deux coins , lorsque la vis est dans sa position la plus élevée; cette introduction est encore facilitée par les ressorts qui soulèvent légèrement le coin supérieur qu'une virole maintient dans cette position. Le branle étant alors donné au volant. La rapidité du mouvement fait que l'extrémité de la vis et le tampon qui adhère au coin supérieur, se rencontrent, que les ressorts à boudin se compriment , et que le coin, glissant entre deux coulisses , est entraîné de haut en bas, contre le flan que le coin inférieur maintient dans une position invariable. A ce moment, le choc se trouve arrêté presque subitement par les deux coins et par le flan qui les sépare, et la pression est si forte, que les parties creuses des coins se reproduisent en relief sur le flan. Le volant démit, à chaque pulsation , un angle qui varie en grandeur de 70° à 80°; il est ordinairement manœnvré par dix ou douze hommes.
Les figures 3 et 4 (Pl. II), représentent les pièces principales du balancier , en projection horizontale et verticale.
A, balancier; il est armé, à ses deux extrémités, de cordes ou de courroies pour le faire mouvoir à bras d'homme.
B, clef du balancier; c'est la partie supérieure du corps de vis, taillée à quatre ou à six pans; elle est reçue dans une ouverture de même forme et de même dimension que présente le balancier.
C, C, masses sphériques , nommées improprement contre-poids du balancier, puisque la véritable fonction de ces masses est analogue à celle des volants dans les machines; elles sont en effet un réservoir de force vive qui continue l'action de la force motrice dans le temps où celle ci cesse d’être appliquée. On fait ordinairement ces masses en plomb, afin que leur volume soit moindre, à poids égal, que si elles étaient d’un metal plus léger ; mais leur place est beaucoup plus influente sur l’effet produit, que la matière dont elles
DD, plan de la partie supérieure de la machine. L’écrou est encastré dans la tête de cette pièce, dont toutes les parties doivent être assemblées avec une grande solidité.
G, tige du balancier; cette pièce est carrée et dirigée dans son mouvement parles platines de conduite F,F, qu’elle traverse. Elle porte à son extrémité inférieure une des matrices , qui est ordinairement celle d’effigie. En général , il faut mettre en dessus la matrice qui doit faire l’empreinte la plus profonde, et réserver pour le dessous celle dont le travail ne s’étend ni sur une aussi grande surface, ni dans une aussi grande épaisseur.
La position de cette dernière matrice est représentée en K , celle de la première en B; celle-ci est fixée à l’extrémité de la tige G, au moyen d’un boulon et d’une clavette qui fait saillie en L.
Pour éviter la contrefaçon des monnaies , on imprime sur leur tranche des dessins ou des lettres. On se servait autrefois, pour produire cette empreinte , d’une machine particulière, désignée sous le nom de machine à cordonner ; les flans étaient alors placés dans une virole d’une seule pièce, où ils recevaient les coups du balancier, les caractères ne pouvant, dans ce cas, être imprimés qu’en creux. La substitution de la virole brisée a la virole d'une seule pièce a apporté une grande amélioration à cette partie du monnayage; de cette manière, l'impression des deux surfaces et le cordonnage sont produits à la fois et d’un seul coup de balancier, et les lettres peuvent être exécutées en relief.
La virole brisée est formée de trois pièces qui, se séparant après la frappe, abandonnent la pièce frappée , et reçoivent alors un nouveau flan qu’elles serrent entre elles, en s’abaissant pour venir se poser sur le coin inférieur, en même temps que le coin supérieur vient produire son action sur l’autre surface.
Autrefois c'était à la main que les flans étaient portés sous le balancier; il en résultait souvent, comme on le conçoit , de graves accidents. Maintenant, un appareil, appelé main-poseur reçoit le flan et le porte sous le balancier, d’où il tombe dans une cavité destinée à le recevoir quand il est frappé, pour être remplacé par un autre; on peut aussi se servir d’un cylindre ou gobelet, dans lequel le monnayeur n’a qu’à placer une pile de flans destinés à être frappés.
Representació de maquinària de laminació i premsa d'encunyació de moneda: Encyclopèdie Moderne. - MONNAIE. - Pl. 2. - 225 - Publiée par P. Duménil, París, 1842, - Diguet sc.
Segons l'explicació que apareix en les pàgines 401-402 de dita obra:
La figure 1re représente celle à laquelle les Anglais donnent le nom de planchet cutting cut Mill (moulin à couper les planchettes). Elle se compose essentiellement de deux arceaux circulaires S, S, mus par un système d’engrenage CD, et qui découpent, en fragments d’une dimension double de celle que doivent avoir les flans, les lames métalliques soumises à leur action.
Après ce premier découpage, les planchettes sont derechef soumises au laminoir, afin d’arriver plus précisément à l’épaisseur voulue , puis on les porte au second découpoir , blank cutting out Press (presse à couper les flans), que nous voyons représenté fig. 2. Les deux pièces principales de cette machine sont un coin A en acier, et un poinçon ou découpoir circulaire B, également en acier. Le mécanisme qui fait mouvoir ces deux pièces, entre lesquelles se découpe le flan, offre une grande ressemblance avec celui du balancier, que nous examinerons plus loin.
Après l’ajustage des flans, il s’agit de les frapper, c’est-à-dire, d’imprimer l’effigie sur l’une de leurs faces, et l’écusson sur l’autre. Mais , avant cette dernière opération , on procede au blanchiment ou décapage des flans ajustés ; à cet effet, on les fait chauffer au rouge cerise , sur un plateau de fer battu , dans un fourneau à rêverbère , puis on les jette, ainsi rougis, dans un bain d'acide sulfurique étendu d’eau; on les y agite afin qu’ils présentent toutes leurs surfaces à l’action de l’acide ; on les lave , on les essuie , et on les fait sécher au feu , afin qu’ils ne retiennent aucune humidité qui en ternirait la surface et qui pourrait altérer les coins.
Lorsque ce travail est terminé , celui du balancier commence. Le but de ce dernier travail est, comme nous l’avons déjà dit , d'imprimer d’un seul coup , et par une même pression, l'effigie sur l’une des faces de chaque flan, l’écusson sur l’autre , et en même temps de produire le cordonnage.
Pour que cette opération ait un plein succès, sans trop fatiguer les matrices d’effigie et d’écusson entre lesquelles le flan est posé, il est nécessaire que le métal soit aussi compressible que le comporte sa nature modifiée par l’alliage; c’est, pour cette raison que les flans ne doivent avoir , avant de passer sous le balancier, aucun écrouissement, quelque faible qu’il puisse être. Mais plus les pièces de monnaie acquièrent de dureté par cette dernière pression, plus elles sont en état de résister au frottement et aux diverses causes de déperdition de matière qu’elles éprouvent en circulant; il convient donc à la bonne fabrication des monnaies, que le balancier agisse avec énergie.
Le balancier se compose d'une vis portant trois filets carrés à forte saillie , sur une longueur égale à six fois son diamètre; cette vis est en fer et agit dans un écrou en cuivre. Sa tête , qui forme six pans, s'engage exactement dans un œil pratiqué au milieu d'une barre horizontale en fer , ou volent, à l'aide duquel on lui imprime un mouvement de rotation. Afin d'augmenter encore la force des bras de ce volant, on le garnit de masses de plomb à ses extrémités. Lorsqu'un mouvement rapide est imprimé au volant, la vis agit; mais son extrémité, rencontrant un obstacle fixe, arrête presque subitement le mouvement et produit alors une énorme pression. L’écrou , fixé d’une manière invariable, résiste à l'action de bas en haut que ce mouvement lui communique. L'extrémité inférieure de la vis est exactement assemblée à une pièce d'acier qui transmet le choc ; cet assemblage a lieu au moyen d'une tête d'acier garnie d'un fort tenon entrant dans une mortaise pratiquée dans la vis. Les dimensions du tenon sont telles qu'il n'a pu entrer dans la mortaise que quand les parois en ont été dilatées au moyen de la chaleur; par le refroidissement qui suit cette introduction, ces parois éprouvent une contraction qui établit un contact intime.
Un tampon d'acier, supporté par des ressorts à boudin, reçoit le coin supérieur et lui communique le choc transmis par la vis; le coin inférieur se trouve également appuyé sur un tampon de même métal. Le flan se place entre les deux coins , lorsque la vis est dans sa position la plus élevée; cette introduction est encore facilitée par les ressorts qui soulèvent légèrement le coin supérieur qu'une virole maintient dans cette position. Le branle étant alors donné au volant. La rapidité du mouvement fait que l'extrémité de la vis et le tampon qui adhère au coin supérieur, se rencontrent, que les ressorts à boudin se compriment , et que le coin, glissant entre deux coulisses , est entraîné de haut en bas, contre le flan que le coin inférieur maintient dans une position invariable. A ce moment, le choc se trouve arrêté presque subitement par les deux coins et par le flan qui les sépare, et la pression est si forte, que les parties creuses des coins se reproduisent en relief sur le flan. Le volant démit, à chaque pulsation , un angle qui varie en grandeur de 70° à 80°; il est ordinairement manœnvré par dix ou douze hommes.
Les figures 3 et 4 (Pl. II), représentent les pièces principales du balancier , en projection horizontale et verticale.
A, balancier; il est armé, à ses deux extrémités, de cordes ou de courroies pour le faire mouvoir à bras d'homme.
B, clef du balancier; c'est la partie supérieure du corps de vis, taillée à quatre ou à six pans; elle est reçue dans une ouverture de même forme et de même dimension que présente le balancier.
C, C, masses sphériques , nommées improprement contre-poids du balancier, puisque la véritable fonction de ces masses est analogue à celle des volants dans les machines; elles sont en effet un réservoir de force vive qui continue l'action de la force motrice dans le temps où celle ci cesse d’être appliquée. On fait ordinairement ces masses en plomb, afin que leur volume soit moindre, à poids égal, que si elles étaient d’un metal plus léger ; mais leur place est beaucoup plus influente sur l’effet produit, que la matière dont elles
DD, plan de la partie supérieure de la machine. L’écrou est encastré dans la tête de cette pièce, dont toutes les parties doivent être assemblées avec une grande solidité.
G, tige du balancier; cette pièce est carrée et dirigée dans son mouvement parles platines de conduite F,F, qu’elle traverse. Elle porte à son extrémité inférieure une des matrices , qui est ordinairement celle d’effigie. En général , il faut mettre en dessus la matrice qui doit faire l’empreinte la plus profonde, et réserver pour le dessous celle dont le travail ne s’étend ni sur une aussi grande surface, ni dans une aussi grande épaisseur.
La position de cette dernière matrice est représentée en K , celle de la première en B; celle-ci est fixée à l’extrémité de la tige G, au moyen d’un boulon et d’une clavette qui fait saillie en L.
Pour éviter la contrefaçon des monnaies , on imprime sur leur tranche des dessins ou des lettres. On se servait autrefois, pour produire cette empreinte , d’une machine particulière, désignée sous le nom de machine à cordonner ; les flans étaient alors placés dans une virole d’une seule pièce, où ils recevaient les coups du balancier, les caractères ne pouvant, dans ce cas, être imprimés qu’en creux. La substitution de la virole brisée a la virole d'une seule pièce a apporté une grande amélioration à cette partie du monnayage; de cette manière, l'impression des deux surfaces et le cordonnage sont produits à la fois et d’un seul coup de balancier, et les lettres peuvent être exécutées en relief.
La virole brisée est formée de trois pièces qui, se séparant après la frappe, abandonnent la pièce frappée , et reçoivent alors un nouveau flan qu’elles serrent entre elles, en s’abaissant pour venir se poser sur le coin inférieur, en même temps que le coin supérieur vient produire son action sur l’autre surface.
Autrefois c'était à la main que les flans étaient portés sous le balancier; il en résultait souvent, comme on le conçoit , de graves accidents. Maintenant, un appareil, appelé main-poseur reçoit le flan et le porte sous le balancier, d’où il tombe dans une cavité destinée à le recevoir quand il est frappé, pour être remplacé par un autre; on peut aussi se servir d’un cylindre ou gobelet, dans lequel le monnayeur n’a qu’à placer une pile de flans destinés à être frappés.
03-10-2006